Je suis en plein dans une phase nostalgite aigue. Entre Lucie et le violon, il a aussi fallu que je ressorte mon enfance, hier avec ma soeur. Ça a été une soirée sympa. Une sorte de mini crémaillère de débutant. On a fait ça avec les moyens du bord. C'est a dire que j'ai cuisiné ( je sais, c'est effrayant).Ça fait du bien de revoir tout le monde. Depuis que je suis chômeur musical et scolaire, je m'enferme un peu socialement et ça n'est même pas voulu.

Dorian a laissé pousser ses cheveux depuis qu'il se prend pour un rockeur. Marie, par contre a coupé les siens et c'est d'ailleurs bien dommage. Les cheveux qui poussent et qui se coupent, pour moi, ça a toujours marqué les changements d'époques, c'est pour ça que je me concentre sur le sujet ça me rappelle que même si cette année est passée vite et que mes cheveux à moi ont toujours la meme gueule, une époque est passée. Le lycée. C'était énorme comme époque, le lycée. C'était les batailles de boule de papiers, c'était Mme Loriet, c'était le kit kat chunky de 10h10 et les pommes de terres en carton de la cafet'. Bon, histoire de lui refaire un clin d'oeil, c'était aussi Lucie. Ma soeur et moi n'étions pas dans la même classe, ce qui était franchement une bonne idée d'ailleurs. Déjà qu'avec le cordon coupe on vit quand même ensemble, imaginez sans...

Le lycée c'était une vrai galère scolairement, pour moi, parce que je suis pas spécialement un cerveau, pour ce genre de chose. Autant ma mère me poussait pour le violon, autant mon père ne me lâchait jamais le bulletin. J'ai l'impression d'avoir 10 ans quand j'écris ça. D'ailleurs je n'ai pas été juste avec lui. J'ai donné une attaque cardiaque à mon père en lui annonçant mon année sabbatique, mais je n'ai jamais rien dit à ma mère pour ma pause musicale. C'est pourtant pas une question de préférence.

Tout ça pour dire qu'en mangeant tous nos pâtes (je suis du genre original, quand je cuisine). On s'est dit qu'on devrait se faire des vacances ensemble pour cet été. C'est un peu tard pour réserver une villa en espagne, et de toute façon j'en connais deux qui n'ont plus trop les moyens... On a pensé a Palavas. Dorian a un ex beau père qui tient un camping miteux dans le coin, il pourrait peut être nous trouver quelque chose une semaine ou deux. Et puis Palavas, c'est notre enfance à tous. Ma soeur et moi on tannait nos parents tous les ans pour y aller. Et comme on était cons, fallait toujours qu'on demande fin juillet, pendant le pic touristique. On réclamait le lunapark, juste pour être original. Je me suis cassé le nez dans leur palais des glaces, même. Henryka s'est tapée je ne sais combien de brûlures d'estomac à force de manger trop de crêpes et de pommes d'amour. Et puis habiter une ville touristique pendant l'été, c'est hilarant. Les touristes ont du ridicule a vendre. Et puis les parisiennes qui adorent l'accent du sud. Pas que je m'en sois vraiment servi, hein ( quelle modestie!)

Une fois qu'ils sont partis, ma soeur et moi, on a parlé toute la nuit de quand on etait gamin. Des courses poursuite dans les vignobles, de la fois ou je lui avais coupé les cheveux pour faire comme dans la pub kodak. Des colonies dans les pyrénéens et de ce fameux camping ou on a fait manger des insectes a Jean Paul, lui faisant croire que s'il voulait être un extraterrestre comme nous, il fallait qu'il commence tout de suite à se faire à nos si particulieres habitudes alimentaire. J'ai jamais dit que j'étais un gamin gentil...

Putain ce que ça me manque d'être ce petit connard. Je suis pas bien original d'ailleurs, qui ne regrette pas de temps en temps l'insouciance et le manque de responsabilité de ses 8 ans? A l'époque il était pas question de guerre dans le monde ou de famine en Afrique. Yavait jamais que nos lacets qu'on savait pas faire et c'était ça, notre fin du monde, seulement ça dure que 5 minutes.

La nostalgie c'est pas bon quand c'est une habitude, parce que ça veut dire que le présent ne nous satisfait pas. Et c'est vrai qu'il me manque quelque chose, depuis longtemps. Je suis triste, un peu.